Association loi 1901. L'objectif de l'association est le partage d'une passion et de former les photographes débutants et amateurs aux techniques indispensables à connaître.

Etude de la lumière

Cet article est dédié à l'exploration de la lumière, avec une attention particulière portée sur les ombres qu'elle engendre. Comprendre la lumière, c'est avant tout décrypter les subtilités de ses interactions avec le monde qui l'entoure, et les ombres sont les témoins silencieux de ce dialogue visuel.

 

En effet, une lumière se dévoile véritablement à travers les formes et les contours de ses ombres. Les ombres ne sont pas simplement l'absence de lumière, mais des entités dynamiques qui révèlent la complexité des sources lumineuses, des objets, et de leur disposition relative. Elles offrent une toile visuelle où les jeux de contrastes, les nuances d'intensité, et les détails subtils sont savamment orchestrés par la lumière elle-même.

 

Ainsi, plonger dans l'étude des ombres revient à décoder le langage de la lumière. C'est explorer comment elle sculpte l'espace, crée des atmosphères, et donne vie aux formes. Chaque ombre devient une histoire visuelle, un reflet des caractéristiques intrinsèques de la lumière qui l'a générée.

Que l'on examine les ombres dures et nettes projetées par une source lumineuse directe, ou les ombres douces et délicates issues d'une lumière douce, chaque variation offre une perspective unique sur la manière dont la lumière interagit avec notre perception visuelle.

A travers cet article, plongeons dans les mystères des ombres pour mieux saisir la lumière qui les façonnent, révélant ainsi la richesse infinie de l'esthétique lumineuse et son influence captivante sur notre expérience visuelle.

Bonne lecture, Marc.

1-Le jeu subtil de la lumière et de l'ombre crée une symphonie visuelle qui façonne notre perception du monde qui nous entoure. Lorsqu'il s'agit de photographie, de peinture ou même de la réalité quotidienne, la direction de la lumière joue un rôle crucial dans la manière dont les ombres se forment et interagissent.

 

La direction de la lumière influence directement la position, la taille et l'intensité des ombres. Dans le domaine de la photographie, la direction de la lumière est souvent utilisée de manière délibérée pour modeler et dramatiser les formes. Un sujet éclairé par-dessus crée des ombres sous les traits du visage, soulignant les caractéristiques comme le nez, le menton et les yeux. Cela peut ajouter de la profondeur et du caractère à un portrait en capturant les subtilités des expressions.

 

En somme, la direction de la lumière est un élément fondamental dans la création visuelle, influençant la manière dont nous percevons le monde. Que ce soit dans les arts visuels, la photographie, l'architecture ou même notre quotidien, la façon dont la lumière caresse les objets crée des ombres qui racontent une histoire et ajoutent une dimension supplémentaire à notre expérience visuelle. En comprenant cette interaction subtile, les créateurs peuvent exploiter la magie de la lumière pour donner vie à leurs œuvres de manière captivante. C’est ce que nous allons étudier maintenant:

 

2-Lorsqu'on explore le monde fascinant des ombres, deux concepts clés émergent : les ombres portées et les ombres propres. Ces deux types d'ombres jouent des rôles distincts dans la composition visuelle et offrent une compréhension plus profonde de la manière dont la lumière interagit avec les objets.

L'ombre portée se forme lorsque la lumière est obstruée par un objet, créant ainsi une zone d'obscurité sur une surface adjacente. C'est la silhouette projetée d'un élément sur un plan quelconque, que ce soit sur le sol, un mur ou une surface voisine. Les ombres portées peuvent varier en taille, intensité et netteté en fonction de la distance entre la source lumineuse, l'objet et la surface sur laquelle l'ombre est projetée.

 

D'un autre côté, l'ombre propre est l'ombre générée par l'objet lui-même. Elle se forme à la suite de l'absorption ou de la diffusion de la lumière par l'objet, créant une zone plus sombre sur la partie de l'objet qui n'est pas directement exposée à la source lumineuse. Les ombres propres sont souvent plus douces et moins nettes que les ombres portées, contribuant à la perception des formes tridimensionnelles.

En résumé, la principale différence réside dans leur origine : 
L'ombre portée provient du blocage de la lumière par un objet, tandis que l'ombre propre est générée par l'objet lui-même en réagissant à la lumière incidente. Ensemble, ces deux types d'ombres créent un ballet visuel captivant, apportant profondeur, dimension et réalisme à notre perception du monde qui nous entoure. Que ce soit dans l'art, la photographie ou simplement dans notre observation quotidienne, la compréhension de ces nuances d'ombres enrichit notre appréciation de la manière dont la lumière modèle notre réalité.

Récapitulatif chapitre2

les ombres portées et les ombres propres. Ces deux types d'ombres jouent des rôles distincts dans la composition visuelle et offrent une compréhension plus profonde de la manière dont la lumière interagit avec les objets.

L'ombre portée se forme lorsque la lumière est obstruée par un objet, créant ainsi une zone d'obscurité sur une surface adjacente. C'est la silhouette projetée d'un élément sur un plan quelconque, que ce soit sur le sol, un mur ou une surface voisine. Les ombres portées peuvent varier en taille, intensité et netteté en fonction de la distance entre la source lumineuse, l'objet et la surface sur laquelle l'ombre est projetée.

D'un autre côté, l'ombre propre est l'ombre générée par l'objet lui-même. Elle se forme à la suite de l'absorption ou de la diffusion de la lumière par l'objet, créant une zone plus sombre sur la partie de l'objet qui n'est pas directement exposée à la source lumineuse. Les ombres propres sont souvent plus douces et moins nettes que les ombres portées, contribuant à la perception des formes tridimensionnelles.

3-La lumière, souvent considérée comme la clé de voûte de notre perception visuelle, se décline en deux facettes essentielles : la lumière incidente et la lumière réfléchie.

 

La lumière incidente est le premier acteur de cette danse lumineuse. Il s'agit de la lumière qui émane d'une source, qu'il s'agisse du soleil, d'une ampoule ou de toute autre origine lumineuse. C'est la lumière qui voyage dans l'espace avant d'atteindre la surface d'un objet. Sa direction, son angle d'incidence et son intensité sont autant de paramètres qui influencent la manière dont un objet interagit avec la lumière.

 

La lumière réfléchie, quant à elle, fait suite à cette première rencontre. Lorsque la lumière incidente atteint la surface d'un objet, une partie de celle-ci est absorbée, et le reste est renvoyé. La lumière réfléchie est cette partie renvoyée qui parvient à nos yeux ou à un capteur, permettant ainsi la perception visuelle des objets qui nous entourent. La couleur et la luminosité de cette lumière réfléchie dépendent des propriétés optiques de l'objet, telles que sa texture, sa couleur et son degré de réflectivité.

 

En somme, la lumière incidente est le point de départ, éclairant le monde qui nous entoure, tandis que la lumière réfléchie représente la réponse de la matière à cette illumination. Ensemble, elles orchestrent la symphonie visuelle qui définit notre perception de la réalité, révélant la richesse des détails, des nuances et des contrastes qui donnent vie à notre expérience visuelle.

4-Les ombres, ces contours d'obscurité dessinés par la lumière, se déclinent en deux styles distincts : les ombres dures et les ombres douces.


Les ombres dures se forment lorsque la source lumineuse est petite et éloignée de l'objet qui bloque sa trajectoire. En résulte une délimitation nette et bien définie entre la zone éclairée et l'ombre. Ces ombres offrent des contours marqués, créant un contraste fort et des transitions abruptes entre la lumière et l'obscurité. Les jours ensoleillés et les sources lumineuses directes, comme un projecteur pointé sur un sujet, sont propices à la création d'ombres dures.

 

À l'opposé, les ombres douces se forment lorsque la source lumineuse est plus étendue et plus proche, créant ainsi des rayons lumineux qui parviennent à l'objet sous des angles variés. Ces ombres se caractérisent par des transitions graduées entre les zones éclairées et celles dans l'ombre. Les jours nuageux, le coucher du soleil ou une source de lumière diffuse génèrent souvent des ombres douces. Elles apportent une subtilité visuelle, adoucissant les contours des objets et créant une atmosphère plus délicate.

 

En résumé, la distinction entre les ombres dures et douces reposes principalement sur la taille apparente et la proximité de la source lumineuse. Ces variations subtiles dans la manière dont la lumière interagit avec les objets contribuent à la diversité visuelle de notre environnement, offrant une palette infinie d'esthétiques lumineuses qui enrichissent notre expérience quotidienne.

5-La pénombre, ce subtil état intermédiaire entre la lumière éclatante et l'obscurité totale, joue un rôle captivant dans la création de l'ambiance visuelle qui nous entoure. La pénombre se manifeste lorsque certains secteurs d'une scène ou d'un objet ne sont pas directement exposés à la source lumineuse, mais bénéficient néanmoins de l'éclat diffus qui émane des zones éclairées.


Elle se caractérise par une douce transition entre la lumière vive et l'ombre profonde. Les objets plongés dans la pénombre présentent des contours moins définis, créant une atmosphère plus nuancée et immersive. C'est là que la magie visuelle opère, ajoutant une dimension supplémentaire à la perception des formes et des textures.
La pénombre n'est pas simplement l'absence de lumière, mais plutôt une gradation subtile entre l'éclat lumineux et l'obscurité. Elle peut être observée dans les coins ombragés d'une pièce éclairée, dans les heures crépusculaires du jour, ou même dans les zones partiellement couvertes par des objets opaques.

La pénombre:
Elle se caractérise par une douce transition entre la lumière vive et l'ombre profonde

Le photographe et l'observateur attentif explorent et apprécient la pénombre pour sa capacité à suggérer des mystères, à créer des atmosphères intimes, ou à mettre en valeur des détails insoupçonnés. C'est dans ces zones délicates entre la lumière et l'ombre que se tisse une palette visuelle riche, ajoutant une profondeur et une complexité à la manière dont nous percevons le monde qui nous entoure. Ainsi, la pénombre n'est pas seulement une absence de lumière, mais plutôt un espace intermédiaire où la magie visuelle se déploie avec une subtilité enchanteresse.

 

6-La perception de la taille d'une source lumineuse est une subtilité intrigante de l'optique visuelle, souvent méconnue. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la taille d'une source lumineuse n'est pas intrinsèque, mais plutôt une caractéristique apparente qui dépend étroitement de la distance entre la source et le sujet éclairé.


Imaginons une lampe dans une pièce. À première vue, la taille de la source lumineuse semble constante, mais dès que l'on modifie notre position par rapport à la lampe, cette taille apparente peut varier considérablement. L'explication réside dans le principe de la perspective et de la géométrie optique.

Lorsque nous nous rapprochons d'une source lumineuse, sa taille apparente augmente, et elle diminue lorsque nous nous en éloignons. Ce phénomène est directement lié à la divergence des rayons lumineux émis par la source. À proximité, ces rayons se dispersent sur un angle plus large, créant une image perçue plus grande. À distance, les rayons convergent davantage, réduisant ainsi la taille apparente de la source.


Cette propriété optique est cruciale dans divers domaines tels que la photographie, le cinéma, ou même dans la conception d'éclairage artistique. La manipulation de la taille apparente d'une source lumineuse permet de créer des effets visuels et des ambiances spécifiques. 
Par exemple, une petite lampe proche d'un objet peut projeter des ombres nettes et des contrastes forts, tandis qu'une source lumineuse plus éloignée peut adoucir les ombres et offrir une luminosité plus diffuse.

En somme, la taille apparente d'une source lumineuse est une perception relative, influencée par notre position par rapport à celle-ci. Comprendre cette dynamique optique offre aux artistes et aux créateurs un outil puissant pour manipuler l'esthétique visuelle et créer des expériences visuelles uniques et saisissantes.

 

Conclusion:
La taille apparente d'une source lumineuse exerce une influence significative sur la création d'ombres, déterminant ainsi leur douceur ou leur dureté, ainsi que la nature de la pénombre associée. Lorsque la source lumineuse est de petite taille apparente, comme une lampe de poche ou un projecteur ponctuel, les rayons lumineux divergent peu avant d'atteindre les objets. Cela crée des ombres dures avec des contours nets et des transitions abruptes entre les zones éclairées et celles dans l'ombre. Ces ombres dures sont généralement associées à une lumière directionnelle et intense.
En revanche, une source lumineuse de grande taille apparente, telle une fenêtre étendue, émet des rayons lumineux divergents sur un angle plus large. Cela se traduit par des ombres douces, avec des contours progressifs et des transitions subtiles entre la lumière et l'obscurité. Ces ombres douces apportent une atmosphère plus délicate et sont souvent associées à une lumière diffuse et moins directionnelle.


La pénombre, cette zone intermédiaire entre la lumière et l'ombre, est également influencée par la taille apparente de la source lumineuse. Une grande source crée une pénombre plus étendue et graduelle, tandis qu'une petite source engendre une pénombre plus restreinte et nettement délimitée.
Ainsi, en ajustant la taille apparente de la source lumineuse, les photographes et concepteurs d'éclairage peuvent moduler l'esthétique des ombres et des pénombres, ajoutant une dimension artistique à la composition visuelle et influençant l'ambiance générale d'une scène. Cette compréhension fine de l'optique lumineuse offre un moyen puissant d'exprimer la créativité visuelle et de créer des atmosphères visuelles distinctives.

 

 

Lorsque nous nous rapprochons d'une source lumineuse, sa taille apparente augmente, et elle diminue lorsque nous nous en éloignons. Ce phénomène est directement lié à la divergence des rayons lumineux émis par la source. À proximité, ces rayons se dispersent sur un angle plus large, créant une image perçue plus grande. À distance, les rayons convergent davantage, réduisant ainsi la taille apparente de la source.

La relation complexe entre la distance source-sujet, la taille de la source lumineuse et la taille de la pénombre révèle une propriété remarquable de l'optique qui peut parfois défier l'intuition.

 

Lorsqu'il s'agit de déterminer la taille de la pénombre, deux facteurs essentiels entrent en jeu : 
La distance entre la source lumineuse et le sujet éclairé, ainsi que la taille apparente de la source elle-même.

 

Imaginez une lampe projetant de la lumière sur un objet. La taille de la pénombre, cette zone transitionnelle entre la lumière et l'ombre, est directement influencée par ces deux paramètres. Cependant, ce qui peut sembler contre-intuitif est que si vous doublez à la fois la distance source-sujet et la taille de la source lumineuse, la taille de la pénombre reste inchangée. En d'autres termes, elle demeure exactement la même.

 

Cette étonnante constance de la taille de la pénombre malgré des variations simultanées dans la distance et la taille de la source s'explique par des principes géométriques et trigonométriques. Lorsque la distance est doublée, la taille apparente de la source diminue en proportion, compensant l'effet d'augmentation de la taille réelle. Ces ajustements géométriques maintiennent l'angle des rayons lumineux dans des proportions qui préservent la taille de la pénombre.

Cette caractéristique optique particulière est cruciale dans la création d'éclairages cohérents et prévisibles dans des contextes variés, que ce soit en photographie, en cinéma ou même dans la conception d'éclairage architectural. Comprendre cette relation subtile permet aux professionnels de l'image de maîtriser l'esthétique des ombres et des pénombres, ajoutant une dimension de contrôle créatif à leur travail. Ainsi, bien que la physique de la lumière puisse parfois sembler complexe, c'est dans cette complexité que réside la possibilité de créer des compositions visuelles équilibrées.

                                   Octobox de 60cm à 1,41m du sujet                                                                                                   Octobox de 120cm à 2,82m du sujet

Récapitulatif

Imaginez une lampe projetant de la lumière sur un objet. La taille de la pénombre, cette zone transitionnelle entre la lumière et l'ombre, est directement influencée par ces deux paramètres. Cependant, ce qui peut sembler contre-intuitif est que si vous doublez à la fois la distance source-sujet et la taille de la source lumineuse, la taille de la pénombre reste inchangée. En d'autres termes, elle demeure exactement la même.

Explication géométrique

La taille de la pénombre, cette zone transitionnelle entre la lumière et l'ombre, est directement influencée par ces deux paramètres. Cependant, ce qui peut sembler contre-intuitif est que si vous doublez à la fois la distance source-sujet et la taille de la source lumineuse, la taille de la pénombre reste inchangée. En d'autres termes, elle demeure exactement la même.

Le plan géométrique ci-contre en atteste

7-La direction de la source:
La distance à la scène, soigneusement sélectionnée lors de la prise de vue photographique, (le cadrage) émerge comme une variable critique influant sur le dégradé des éléments visuels capturés. Lorsqu'un photographe ajuste la distance entre l'appareil photo et le sujet, une série de transformations subtiles mais significatives se déploie dans le dégradé des nuances, des couleurs et des contrastes.

 

En rapprochant la source de lumière du sujet, le dégradé tend à se condenser, créant des transitions plus abruptes entre les zones éclairées et celles plongées dans l'ombre. Cette proximité accrue génère une intensité lumineuse plus forte et accentue les détails, engendrant un dégradé plus marqué.

 

À l'inverse, en reculant la source de lumière du sujet, le dégradé s'étend, les transitions entre les tons deviennent plus douces, et une atmosphère plus délicate émerge.

Cette interaction entre la distance à la scène (le cadrage) photographique est cruciale pour l'expression artistique. Un photographe peut choisir délibérément de rapprocher la source pour accentuer les contrastes et créer des effets dramatiques, ou au contraire, d’éloigner la source pour obtenir une douce gradation et une ambiance plus subtile. 

 

Ainsi, chaque ajustement de la distance de la source à la scène devient une décision artistique, une manière délibérée de sculpter la lumière et les nuances pour narrer une histoire visuelle unique. C'est dans cet équilibre délicat entre la distance de la source à la scène que se révèlent les multiples facettes du dégradé, offrant au photographe une palette créative infinie pour façonner des images captivantes.

Pour cette expérience, partons du principe que le sujet reçoit toujours la même quantité de lumière.

Veuillez-vous concentrer uniquement sur l'éclairage des arrière-plans numéro 1 et 2, ainsi que sur le fond. La source lumineuse se trouve à 1 mètre du sujet

Veuillez-vous concentrer uniquement sur l'éclairage des arrière-plans numéro 1 et 2, ainsi que sur le fond. La source lumineuse se trouve à 3 mètres du sujet

Veuillez-vous concentrer uniquement sur l'éclairage des arrière-plans numéro 1 et 2, ainsi que sur le fond. La source lumineuse se trouve à 5 mètres du sujet

Plus vous éloignez la source de lumière du sujet, plus l'arrière-plan apparaîtra clair et lumineux. Bien que ce phénomène puisse sembler contre-intuitif, il s'explique par la loi inverse du carré.

 

La loi inverse du carré est un principe physique qui décrit comment l'intensité lumineuse (ou toute autre quantité physique) diminue avec le carré de la distance par rapport à la source. Dans le contexte de l'éclairage, cela signifie que lorsque vous doublez la distance entre la source lumineuse et un objet, l'intensité lumineuse reçue par cet objet est réduite à un quart de ce qu'elle était initialement. (25%)

 

L'explication de cette loi repose sur la répartition de l'énergie lumineuse dans l'espace tridimensionnel. Lorsque la lumière émane d'une source, elle se propage dans toutes les directions, créant une sphère imaginaire d'énergie lumineuse. À mesure que cette sphère s'étend, la même quantité d'énergie lumineuse est répartie sur une surface de plus en plus grande.

 

Ainsi, en augmentant la distance, l'intensité lumineuse diminue selon le carré de cette distance. Cela explique pourquoi, en photographie ou en éclairage, déplacer la source lumineuse plus loin d'un sujet peut rendre l'arrière-plan plus clair, car l'énergie lumineuse est répartie sur une zone plus étendue.

Le constat que nous faisons ici apporte une confirmation tangible : la lumière ne suit pas un dégradé linéaire. L'interaction complexe entre la distance à la scène et le cadrage de l'appareil photo révèle que la façon dont la lumière se déploie et se modifie n'est pas simplement un processus linéaire et prévisible.
Au lieu de cela, chaque ajustement dans la distance à la scène introduit des nuances subtiles et des variations dans le dégradé lumineux. Cette réalité complexe souligne la nature dynamique de la lumière, qui réagit de manière sensible aux changements dans la composition photographique. C'est une démonstration éloquente que la lumière, loin d'être uniforme et constante, est un élément visuel malléable, réagissant de manière unique à chaque configuration.
Ainsi, cette preuve visuelle met en lumière la nécessité pour les photographes de comprendre et de maîtriser l'art délicat de manipuler la lumière en tenant compte de la distance, du des sources et d'autres variables. C'est dans cette non-linéarité apparente que se trouve la beauté de la photographie, offrant un terrain fertile pour l'expression créative et la capture d'images qui transcendent les limites de la prédictibilité.

8-La constatation selon laquelle l'angle du faisceau de lumière n'influe ni sur le dégradé ni sur la taille de la pénombre souligne un aspect particulier de la relation entre la source lumineuse, le sujet, et l'interaction de la lumière avec son environnement.

 

Contrairement à d'autres paramètres, tels que la distance source-sujet ou la taille de la source, l'angle du faisceau de lumière n'a pas d'incidence directe sur la manière dont les ombres se forment. Que le faisceau soit large ou étroit, l'effet sur le dégradé des ombres et la taille de la pénombre reste relativement constant.

 

Cette observation découle des principes géométriques de la propagation de la lumière. Même si l'angle du faisceau peut influencer la direction de la lumière incidente, les changements résultants dans la taille de la pénombre ou le dégradé des ombres sont souvent négligeables par rapport à d'autres facteurs.

 

Cette constatation a des implications pratiques pour les photographes, et concepteurs d'éclairage, car elle suggère que la manipulation de l'angle du faisceau peut être davantage utilisée pour contrôler la direction de la lumière plutôt que pour influencer directement la nature des ombres elles-mêmes. Ainsi, la compréhension de ces subtiles interactions entre la source lumineuse, l'angle du faisceau et les caractéristiques de l'ombre offre un éventail de possibilités pour créer des compositions visuelles captivantes.

 

En d'autres termes, l'utilisation de snoots ou de portes de granges sur une source lumineuse ne modifie ni l'ombre ni la pénombre. Une rumeur, voire un mythe urbain, circule parfois, prétendant que l'utilisation d'un snoot rend la lumière plus dure. Cette affirmation, est incorrecte.

 

Les snoots et les portes de granges sont des accessoires conçus pour contrôler la direction et la dispersion de la lumière, mais ils n'ont pas d'effet intrinsèque sur la nature de l'ombre produite. Ces outils peuvent concentrer le faisceau lumineux, créant des zones plus définies d'éclairage, mais ils n'influencent pas la douceur ou la dureté de l'ombre résultante.

 

Il est crucial de dissiper cette idée fausse selon laquelle l'utilisation d'un snoot pourrait automatiquement durcir la lumière. La dureté de la lumière dépend davantage de la taille apparente de la source lumineuse et de la distance à la scène, comme discuté précédemment. Ainsi, l'ajout de modificateurs tels que des snoots ou des portes de granges offre un contrôle directionnel, mais ne change pas fondamentalement la nature de l'ombre projetée.

 

Cette clarification est essentielle pour les professionnels de la photographie et de l'éclairage, car elle permet de prendre des décisions éclairées lors de la manipulation des sources lumineuses, évitant ainsi les malentendus persistants dans le domaine de la création visuelle.

Il est intéressant de noter qu'un simple carton placé sur le côté de la source lumineuse peut produire un résultat similaire à l'utilisation de snoots ou de portes de granges plus sophistiqués. En obstruant les côtés de la source, le carton agit comme un modificateur improvisé en coupant les rayons lumineux qui se propagent latéralement.

 

 

Cela démontre la simplicité ingénieuse avec laquelle des modifications peuvent être apportées à la lumière pour atteindre des effets spécifiques. Que ce soit avec des équipements professionnels ou des solutions improvisées comme un simple carton, la capacité de contrôler la direction et la dispersion de la lumière offre une flexibilité précieuse aux créateurs visuels.


Ainsi, cette astuce met en lumière la polyvalence des techniques d'éclairage, montrant que la créativité peut souvent être aussi simple et accessible que la manipulation intelligente des sources lumineuses à notre disposition. Que l'on utilise des outils spécialisés ou des solutions artisanales, l'essentiel réside dans la compréhension des principes fondamentaux de la lumière pour façonner des images.

L'utilisation de portes de granges ou de simples cartons se révèle particulièrement précieuse lors de la réalisation de photographies dans un petit studio, surtout lorsque les murs, le plafond et le sol sont clairs. Ces modifications simples mais efficaces permettent de mieux contrôler la propagation de la lumière, évitant les réflexions indésirables sur les surfaces environnantes.

 

Dans un espace restreint avec des surfaces réfléchissantes, la lumière peut rebondir et créer des ombres indésirables ou des éclairages parasites. Les portes de granges ou les cartons placés stratégiquement agissent comme des barrières, coupant les rayons lumineux excessifs qui pourraient perturber l'éclairage souhaité.

 

Ces techniques sont particulièrement utiles pour délimiter les zones éclairées et ombragées, apportant une plus grande précision de l’éclairage. 
Ainsi, dans un petit studio aux surfaces claires, l'ajout de portes de granges ou de cartons offre aux photographes une méthode simple et efficace pour maîtriser l'éclairage, garantissant des résultats plus précis et artistiquement maîtrisés.

 

On peut en déduire que dans un petit studio, il est préférable voire obligatoire d'opter pour l'utilisation de bols réflecteurs plutôt que des boîtes à lumière volumineuses et moins maîtrisables. Les bols réflecteurs concentrent la lumière de manière plus directive, offrant une solution plus adaptée aux contraintes d'espace.

 

Les boîtes à lumière, bien que pratiques pour diffuser la lumière, peuvent parfois occuper beaucoup d'espace, ce qui peut être limitant dans un studio de dimensions réduites. 

Les bols réflecteurs, en revanche, offrent un moyen plus compact de diriger la lumière vers des zones spécifiques, tout en minimisant les risques de réflexions indésirables sur les surfaces environnantes.

Dans un contexte où chaque centimètre carré compte, l'utilisation judicieuse de bols réflecteurs permet de maximiser l'espace tout en conservant un contrôle précis sur la direction de la lumière. Cela offre aux photographes la flexibilité nécessaire pour sculpter la lumière de manière précise, en adaptant leur équipement aux contraintes spécifiques du studio.

 

En somme, le choix entre bols réflecteurs et boîtes à lumière dépend des besoins spécifiques de la séance photo, mais dans un petit studio, l'efficacité et la gestion optimale de l'espace peuvent souvent faire des bols réflecteurs une option plus pratique et adaptée.

Nous avons discuté précédemment de l'impact de la taille apparente de la source lumineuse sur la nature des ombres, soulignant que des sources plus grandes tendent à créer des ombres plus douces, tandis que des sources plus petites génèrent des ombres plus dures. 

 

Cependant, travailler exclusivement avec des bols réflecteurs, qui tendent à produire des ombres dures, n'est pas nécessairement un problème, et ce pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, il est possible d'agrandir la taille apparente de la source même en utilisant des bols réflecteurs. Des techniques telles que le rapprochement de la source lumineuse du sujet ou l'utilisation d’un diffuseur peut contribuer à créer une taille apparente plus grande, produisant ainsi des ombres plus douces. 


Deuxièmement, les ombres dures, caractérisées par des bords nets et bien définis, peuvent être esthétiquement plus attrayantes. Elles ajoutent du contraste et de la clarté, mettant en relief les contours des objets et contribuant à une composition visuelle plus dynamique.

 

Troisièmement, il est crucial de faire la distinction entre la douceur ou la dureté des ombres avec la densité des ombres

 

La noirceur de l'ombre ne détermine pas si elle est douce ou dure. Ainsi, une ombre dure peut être légèrement atténuée en réduisant le contraste, tandis qu'une ombre douce peut apparaître dense si la source est suffisamment intense.

Enfin, il est essentiel de clarifier la différence entre une ombre dure et une image dure. Une ombre dure se réfère à la netteté des contours dans l'ombre, tandis qu'une image dure concerne la présence générale de contrastes forts et de détails nets dans l'ensemble de l'image. Ces deux notions ne sont pas nécessairement liées.

 

 

Ci-contre, nous contemplons une image où les ombres se dessinent avec une netteté caractéristique, obtenues avec une lumière dure. 
Quant à la dureté de l’image, celle-ci provient de la densité des ombres, profondément sombres et marquées.

Cependant, il est possible de transformer cette esthétique en intervenant sur la taille apparente de la source lumineuse.
En ajustant la taille de la source, nous pouvons obtenir une version plus douce de cette même image. Il est important de noter que, malgré cette modification, les ombres conservent leur caractère dur, avec des contours bien définis et un dessin parfaitement lisible. 

Cette distinction met en lumière une vérité fondamentale : la douceur ou la dureté des ombres est étroitement liée à la taille apparente de la source et non à leurs densités.

Ainsi, même en cherchant à adoucir l'esthétique globale de l'image par le biais de la taille de la source, la qualité des ombres demeure inchangée, offrant une clarté visuelle et une définition qui peuvent être exploitées de manière créative dans la composition photographique. C'est cette capacité à jouer avec la lumière, à moduler ses nuances tout en préservant la lisibilité des ombres, qui rend la photographie aussi fascinante et expressive.

Dans cette image ci-contre, qui est la même que la précédente, l'esthétique globale est marquée par une netteté caractéristique. Ce trait distinctif s'exprime également à travers des ombres dures, aux contours bien définis, contribuant à la force visuelle de l'ensemble. Ce résultat, singulier dans son rendu, repose sur une particularité : il ne peut être obtenu qu'en conservant délibérément des ombres dures.

Il est crucial de souligner qu'aucune boîte à lumière ne permet d'atteindre ce résultat spécifique. Contrairement aux modifications que l'on peut apporter en jouant sur la taille apparente de la source lumineuse, ici, le maintien des ombres dures s'inscrit dans une démarche délibérée, excluant l'utilisation de boîtes à lumière qui tendent à adoucir les ombres.

Cette approche, bien que singulière, offre une esthétique visuelle distinctive. Elle met en lumière l'importance de comprendre les nuances de la lumière et des ombres, tout en explorant les limites créatives de chaque technique d'éclairage. Ainsi, cette image démontre que l'obtention d'une photographie douce avec des ombres dures est un choix artistique spécifique, écartant les conventions pour créer une esthétique visuelle captivante et unique.

La caractéristique distinctive entre une image dure et une image douce réside dans le contraste global de l'image. Ce contraste se manifeste à travers la densité et l'écart entre les parties éclairées et les parties sombres de la photographie.
Dans une image dure, le contraste est plus marqué, avec des zones éclairées très lumineuses juxtaposées à des zones sombres profondes. À l'inverse, une image douce présente un contraste plus subtil entre les zones éclairées et sombres. Les transitions sont plus graduelles, créant une luminosité plus diffuse et des contours moins définis. Ce contraste atténué apporte une douceur visuelle à l'image. Ainsi, c'est la manière dont la lumière interagit avec les formes et les textures de la scène qui détermine le contraste global de l'image, influençant le caractère de l'esthétique visuelle. 

En intégrant un diffuseur externe devant la source lumineuse, il devient possible, comme illustré dans l'image ci-contre, de moduler la taille apparente de la source lumineuse. Il est important de noter que l'ordre d'installation joue un rôle essentiel : le diffuseur est positionné en premier, suivi de la source lumineuse. Pour augmenter la taille apparente, on ajustera la distance de la source plutôt que celle du diffuseur.
En déplaçant la source lumineuse vers l'arrière après l'ajout du diffuseur, on crée un élargissement de la taille apparente de la source. Cette manipulation permet d'obtenir une lumière plus douce et des ombres plus subtiles, tout en conservant une certaine maîtrise sur l'intensité lumineuse.
Cette technique offre une flexibilité précieuse aux photographes et aux concepteurs d'éclairage, leur permettant d'adapter la taille apparente de la source en fonction des besoins spécifiques d'une séance photo. Elle illustre comment des ajustements subtils peuvent apporter des variations significatives dans l'esthétique lumineuse, contribuant ainsi à créer des images artistiques et expressives.

Voyons maintenant comment garder le même dessin créer par l’ombre, tout en adoucissant l’image

 

 

Marc Sanchez